C’est bien connu : heureux au jeu...

On m’a toujours dit que j’étais chanceux sur la glace. Pour moi, il s’agit plutôt de travail acharné. Du moins, jusqu’à ce que ma carrière prenne un mauvais tournant. Huit matchs sans marquer, et voilà que le propriétaire de mon équipe parle de me transférer.
Je n’ai jamais été superstitieux. Je n’en ai jamais eu besoin. De ce côté-là, on peut dire que j’étais chanceux. Mais aujourd’hui, je suis désespéré. Je serais prêt à porter la même paire de chaussettes pendant un an pour redevenir le meilleur buteur.
Alors, quand une belle inconnue m’envoie le contenu de son verre au visage à une soirée du Nouvel An et que j’enchaîne avec un retour en force sur la glace le lendemain, je n’ai d’autre choix que de la retrouver pour la supplier de répéter son geste avant chaque match.

Mais, en apprenant à la connaître, je commence à passer plus de temps à penser à elle qu’au hockey. Le hic, c’est qu’elle ne veut absolument pas de moi. Elle va vite comprendre que je n’ai pas atteint le niveau professionnel sans me battre pour ce que je désire.